Au croisement des regards disciplinaires

Chères lectrices, chers lecteurs,

Si besoin en était, cette pandémie nous rappelle que notre destin se joue à l’échelle mondiale. Alors que la crise de l’OMC (enlisement du cycle de négociations de Doha et blocage du mécanisme de règlement des différends) est l’expression d’un recul du multilatéralisme, l’OMS parvient, non sans quelques difficultés, à renforcer son rôle (initiative Covax). C’est pourquoi il est permis d’avancer que le Repères portant sur Les Organisations internationales est d’actualité… et le restera.

Cette pandémie nous rappelle également toute l’importance des politiques publiques. Nous la percevons hélas d’autant plus quand celles-ci ne brillent pas par leur efficacité. Leurs objectifs sont pourtant parfois assez faciles à définir : par exemple, vacciner une population donnée dans un temps donné… Du côté de l’offre, cela pose des problèmes d’anticipation et de logistique. Du côté de la demande, la difficulté consiste, si l’on refuse de recourir à la contrainte, à inciter les récalcitrants à se déplacer pour une gentille piqûre… Dès lors qu’il s’agit d’influencer des comportements, les partisans du « paternalisme libertaire » ont des solutions à proposer, dans le prolongement du célèbre Nudge de Cass Sustein et Richard Thaler. Elles sont présentées dans un Repères dont le titre est explicite : Économie comportementale des politiques publiques.

Nous avions annoncé, au moment de la sortie d’une Économie du cinéma, la parution d’une Sociologie du cinéma. Promesse tenue. Les fidèles de la collection savent que nous avions publié jadis une Histoire sociale du cinéma, signée par Yann Darré (décédé en 2005). Selon la formule désormais habituelle, nous essayons, quand cela a du sens, de croiser les « regards disciplinaires » sur un même sujet. Mais cela veut aussi tout simplement dire que, comme vous, nous aimons le cinéma.

Pascal Combemale, directeur de la collection Repères