L’utilitarisme est un mouvement philosophique aussi important que mal connu en France. Né au XVIIIe siècle en Angleterre avec Jeremy Bentham (1748-1832), il constitue aujourd’hui l’un des principaux courants de l’éthique normative et a des prolongements importants en sciences économiques et de gestion, en droit et en science politique. Une bonne connaissance de l’utilitarisme est également indispensable à tous ceux qui s’intéressent aux grands enjeux éthiques de notre société. L’objet de cet ouvrage est de présenter les fondements historiques de l’utilitarisme, les difficultés qu’il soulève, mais aussi ses développements contemporains. Il est structuré autour de quatre grands thèmes : l’utilitarisme classique, la mesure et la maximisation de l’utilité, l’utilitarisme de la règle ou de l’acte, et, enfin, le principe de l’impartialité. Familiarisé avec les outils conceptuels de l’utilitarisme, le lecteur est alors invité à s’interroger sur de grands enjeux éthiques de notre société, tels que la pauvreté dans le monde, la souffrance animale et le réchauffement climatique.
Version papier : 10,00 €
Version numérique : 7,49 €
Détails techniques
Collection : Repères Parution : 22/10/2020 Format : EPub
ISBN papier : 9782348055379 ISBN numérique: 9782348055423
Christophe SALVAT
Christophe Salvat est chargé de recherches au CNRS et membre du centre Gilles Gaston Granger (Aix-Marseille Université) à Aix-en-Provence. Il est spécialisé en philosophie économique et éthique.
Table des matières
Introduction Qu’est‑ce que l’utilitarisme ? Les raisons d’un discrédit Pourquoi s’intéresser à l’utilitarisme aujourd’hui ? Objet et plan de l’ouvrage I / L’utilitarisme classique Bentham et le radicalisme philosophique Jeremy Bentham (1748-1832), le philosophe réformateur - Le principe d’utilité - Le calcul de félicité L’utilitarisme libéral de John Stuart Mill John Stuart Mill (1806-1873), figure intellectuelle du XIXe siècle - L’hédonisme qualitatif de Mill - L’utilitarisme libéral de Mill Les Méthodes de l’éthique d’Henry Sidgwick Henry Sidgwick (1838-1900), le professeur de Cambridge - Les trois méthodes de l’éthique - Le dualisme de la raison pratique Conclusion II / Mesurer, agréger et maximiser l’utilité Les trois conceptions du bien‑être La théorie des états mentaux - La théorie du succès et l’utilitarisme des préférences - La théorie des listes objectives L’utilité comme mesure du bien Théories cardinales et ordinales de l’utilité Utilité totale ou utilité moyenne ? Questions relatives à la maximisation d’utilité Sur quel horizon temporel maximiser l’utilité ? - L’utilitarisme négatif - Doit-on absolument maximiser l’utilité ? Conclusion III / L’utilitarisme de la règle De l’utilitarisme de l’acte à l’utilitarisme de la règle Qu’est-ce que l’utilitarisme de la règle ? Principaux modèles de l’utilitarisme de la règle L’utilitarisme à deux niveaux de Hare - Le code moral idéal - Utilitarisme de la règle et contractualisme Avantages et limites de l’utilitarisme de la règle L’utilitarisme de la règle face aux objections faites à l’utilitarisme classique - Limites de l’utilitarisme de la règle - Au-delà de l’utilitarisme de la règle Conclusion IV / Impartialité : théorie et pratique Le principe d’impartialité Impartialité, universalité et égalité - Impartialité et maximisation d’utilité - Impartialité et égalité Limites du principe d’impartialité De l’impartialité à l’impersonnalisme - Prendre les droits des personnes au sérieux - L’utilitarisme est-il vraiment égalitaire ? (Ré)intégrer la notion de personne (Ré)concilier utilité et droits - Le prioritarisme - Existe-t-il des prérogatives personnelles en morale ? L’impartialité en pratique : l’utilitarisme face à l’éthique appliquée Les famines et la grande pauvreté - L’éthique animale - L’éthique environnementale Conclusion Repères bibliographiques.