Quels sont les principes qui fondent le droit international humanitaire ? Ces principes sont-ils respectés ? Comment la Croix-Rouge a-t-elle été conçue et dans quel but ? Comment le droit international humanitaire a-t-il évolué depuis sa création ?
N'est-il pas paradoxal que le droit international humanitaire énonce des règles visant à humaniser la guerre ? Dans l'élaboration et l'application de ce droit, la Croix-Rouge a-t-elle contribué à dépasser cette contradiction ?
Pourquoi certaines ONG ont-elles récusé la neutralité de la Croix-Rouge ? Qu'entend-on par ingérence humanitaire ?
Quel doit être le rôle de l'ONU dans les situations de guerre ? Quel sens donner à ses interventions humanitaires ? Le développement des juridictions internationales pénales s'est-il traduit par un renforcement du droit international humanitaire ?
En quoi l'action humanitaire peut-elle être ambiguë ? Existe-t-il un devoir d'intervention ? La pitié a-t-elle un sens en politique ?
Autant de question auxquelles cet ouvrage tente d'apporter des éléments de réponse.
Patricia Buirette, professeure émérite de l'université d'Évry-Val d'Essonne, est spécialiste de droit international. Auteure de La Participation du tiers-monde à l'élaboration du droit international. Essai de qualification (LGDJ, 1983) et de nombreux articles, membre d'organismes de recherche (Institut international des droits de l'homme-Fondation René Cassin et Centre de recherche sur les droits de l'homme et le droit humanitaire), elle est associée aux activités d'organisations internationales. Elle a également travaillé sur des questions médicales (PTSD) avec des professeurs du Val-de-Grâce.
Introduction - Un doit applicalbe en cas de conflits armés - Les paradoxes du droit internationale humanistaire - Neutralité et non-ingérence - L'émergence de l'idée d'ingérence humanitaire - La place et les limites de l'humanitaire - I / La Croix-Rouge : aux origines du droit international humanitaire - Henry Dunant et la création de la Croix-Rouge - Henry Dunant - Le Comité des Cinq - Le principe de neutralité - Le paradoxe du droit international humanitaire - La philosophie de la Croix-Rouge - Définition de la neurtralité - La non-ingérence dans les affaires intérieures et la souveraineté de l'État - Un style d'intervention - Limites pratiques du principe de neurtralité - Les institutions de la Croix-Rouge - Le CICR - Les sociétés nationales - La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant -Rouge - La Conférence internationale - Le rôle de la neutralité aux différents échelons de la Croix-Rouge - II / Le développement du droit international - Définition du droit international humanitaire - Le droit international humanitaire et le recours à la guerre - Le droit de Genève - Le droit de La Haye - Le rapprochement entre le droit de Genève et le droit de La Haye - Du côté des victimes , ou le droit de Genève - Les blessés, malades et naufragés - Les prisionniers de guerre - La population civile - Du côté du combattant, ou le droit de La Haye - Le combattant - Les limites dans le choix des méthodes et moyens de guerre - Les limitations en raison de la personne et du lieu - Les confilts armés non internationaux - Définition - Problématique - Une réglementation limitée - Les difficultés d'extension de cette réglementation - III / La Croix-Rouge et l'application du droit international humanitaire - L'institution de la puissance protectrice - Le double rôle du CICR - Le rôleautonome du CICR - Le rôle du CICR en tant que substitut - La création d'une Commission d'établissement des fait - IV / Droit international humanitaire et ONG : le dépassement de l'action humanitaire traditionnelle - Le dépassement de l'État national - L'interdépendance - Les ONG et le concept d'ingérence humanitaire - Le libre accès aux victimes selon l'ONU - La résolution 43/131 adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 8 décembre 1988 - La résolution 45/100 du 14 décembre 1990 - Humanitaire privé et humanitaire d'État : un antagonisme d'intérêts ? - L'accompagnement de l'humanitaire privé par l'humanitaire d'État - La pitié en politique internationale - V / Droit international humanitauire et action intergouvernemantale : vers une remise en cause des principes fondamentaux du droit international public ? - Souveraienté, neutralité et intervention - Souveraineté et droits de l'himme : l'émergence de l'individu comme sujet de droit international - les interventions d'humanité - Du droit d'ingérence à la responsabilité de protéger - Nations unies, droit international humanitaire et action humanitaire - L'ONU, la Croix-Rouge et le droit international humanitaire - L'action jumanitaire du système des Nations unirs - Conseil de sécurité, États membres et ingérence humanitaire - Les interventions autorisées par le Conseil de sécurité : des "ingérences " licites - L'illicéité des interventions effecturées en dehors de toute autorisation du Conseil de sécurité - Licéité et légitimité : de la nécessité, parfois, d'aller au-dlà du droit - VI / Justice internationale et sanction des manquements au droit international humanitaire : la fin de l'impunité ? - Le mécanisme classique de sanction des infractions au droit international humanitaire - La réparation des dommages causés - La sanction pénale : une compétence universelle ? - L'émergence des jurictionspénales internationales - Les tribunaux pénaux ad hoc pour l'ex-Yousgoslavie et le Rwanda - Les tribunaux nationaux " à caractère international " - La Cour pénale internationale - L'apport du droit international pénal au droit international humanitaire - Interprétation du crime de génocide - Élargissement de la notion de crime contre l'humanité - Renforcement de la catégorie des crimes de guerre - Conclusion - Repères biblioagraphiques.